Le pardon n’est pas un défi facile à relever. En fait, plus la personne qui a causé le dommage est proche de nous et plus le dommage est profond, plus il tend à se compliquer. Aujourd’hui, nous voulons aller un peu plus loin et essayer de répondre à une question : est-il nécessaire de pardonner pour guérir ?
En fait, autant de stratégies ou d’idées que nous pouvons trouver, il n’existe pas de manuel universel pour la réparation des blessures. Ni ceux que nous provoquons, ni ceux qui nous provoquent. D’autre part, et dans le même contexte, il y a la douleur : parfois d’une telle intensité qu’elle empêche la progression vers le pardon ou la construction d’une histoire qui nous permet de reconstruire la peau.
Excusez-moi, de quoi s’agit-il ?
Si l’on va au sens plus exact du mot « pardonner », on peut citer l’Académie royale espagnole qui le définit comme « dit de celui qui a été lésé par elle : remettre la dette, l’offense, la faute, le crime ou autre chose.
D’autre part, au-delà de la sémantique, dans chaque culture, le pardon est vécu et conçu de différentes manières, même la même personne, à différentes étapes de sa vie, peut travailler avec des sens différents du terme.
D’autre part, cette action est associée à une forme de soulagement pour les deux parties ;Elle a même été considérée comme thérapeutique. Beaucoup de ceux qui parviennent à franchir cette étape, racontent avec pardon, ont réussi à se libérer d’un grand fardeau.
Pardonner pour guérir comme un devoir
Dans certaines sociétés ou groupes, l’idée est projetée que le pardon comme une vertu, voire, par ses qualités, devient une sorte de devoir. Ainsi, le fait que, dans certains contextes, elle traîne le caractère d’obligation fait que beaucoup de gens semblent l’accorder ou la réaliser, coupant ainsi le processus naturel lui-même. Ainsi, la fausse projection du pardon finit par devenir un obstacle à l’octroi, à l’atteinte ou à la réception de celui-ci.
Si nous pensons à des situations que la plupart des gens trouveraient complexes à gérer, par exemple un viol, il est peut-être plus facile de comprendre pourquoi il peut être si difficile de pardonner. Cependant, si une personne qui a souffert de ce fait se sent obligée de pardonner, elle peut même se sentir coupable de ne pas le faire.
Comme ceci, le pardon ne serait pas toujours une guérison si ce qu’elle fait, c’est prolonger la souffrance dans le temps. Par conséquent, nous pourrions repenser le moment où le pardon est approprié.
Ae pardon est parfois associé à l’oubli d’une faute. Lorsque nous la forçons, nous pouvons aussi nous causer beaucoup de tort. Il y a donc ceux qui pensent que le pardon va au-delà de l’oubli, ils proposent qu’il s’agit de lâcher le fardeau pour ne pas se faire de mal, même si nous nous en souvenons, seulement qu’en lâchant, nous le ferions sans rancune.
Pardonner pour guérir par choix
Au lieu de cela, si le pardon est plus propice à un choix honnêteIl nous permet de guérir, même dans les situations où nous pensons qu’il est inimaginable d’obtenir le pardon.
Comment cela serait-il possible ? Si nous considérons le pardon comme un acte de lâcher prise, et non exclusivement de réconciliation. Nous pouvons donc soit laisser tomber la rancune et la colère, soit les exprimer, en sentant que nous pardonnons ce qui s’est passé et en considérant cela comme un apprentissage. Mais si nous la considérons comme un acte de réconciliation, il est plus complexe de l’appliquer à toutes les situations.
D’ailleurs, nous avons le droit de prendre le temps de pardonner et de ne pas pardonner, et même de guérir sans cette action. Toute guérison n’implique pas le pardon. Par exemple, la résilience nous aide à surmonter des situations qui nous ont causé de grandes souffrances.
Maintenant, si nous voulons travailler sur le pardon ou explorer de manière approfondie comment il est conçu, il existe des livres qui peuvent aider. Un exemple serait Les sept étapes du pardon de Daniel Lumera qui nous montre ce qu’est le vrai sens du pardon.
En outre, si nous avons des difficultés à le faire, nous pouvons résignez les expériences. C’est-à-dire leur donner un sens qui soit plus sain pour nous. De cette façon, nous encourageons l’apprentissage et sommes en phase avec ce que nous sommes, sans avoir à le forcer.
En bref, Pardonner pour guérir est l’affaire de chacun d’entre nous,de la perception que nous avons du pardon, des croyances qui lui sont associées, de la société dans laquelle nous vivons, de ce que nous avons appris, etc. Si cela se traduit par des mesures pour notre bien-être, allez-y !