La tendresse du cœur, plus nécessaire que jamais dans les moments difficiles

Dans les moments difficiles, la tendresse du cœur est plus que jamais nécessaire. Si Charles Darwin nous a fait remarquer que les espèces qui survivent ne sont pas les plus fortes, ni les plus rapides, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux au changement, il a omis d’ajouter un petit aspect. Nous faisons bien sûr référence à la gentillesse, à la tendresse, à la capacité d’aider et de soutenir le groupe social.

Au-delà de ce que l’on peut penser, ces dimensions sont celles qui ont le plus d’impact sur notre survie. La tendresse est un immense melting-pot émotionnel. Il y a de la place pour l’empathie, la proximité, la capacité à ressentir et à offrir une affection altruiste lorsqu’on se connecte à quelque chose ou à quelqu’un. Le cœur qui éprouve toutes ces sensations transcende la ligne de l’égoïsme pour être utile aux autres.

La tendresse est un amour pur et libre enveloppé de délicatesse. Celui-là même qui peut définir tout professionnel dans son travail quotidien : le médecin, l’infirmière, l’assistant qui s’occupe des personnes âgées, le psychologue, l’enseignant… Aussi le père qui s’occupe de ses enfants, l’ami qui s’occupe de ses amis et l’étranger qui à un moment donné décide de rendre visible l’invisible et de lui servir de support.

Comme l’a dit Nicolas de Machiavel, les grandes difficultés sont plus légères lorsque la bonne volonté abonde. Si la tendresse l’emporte, nous sommes tous gagnants.

La tendresse du cœur, fondement de la préoccupation empathique

L’Université de Groningue à Amsterdam, aux Pays-Bas, a mené une recherche très intéressante et illustrative en 2012. Nous disons cela parce qu’il n’y a pas si longtemps encore, la tendresse était l’une de ces émotions négligées par le domaine de la psychologie. C’est ce qu’explique l’un des grands connaisseurs dans ce domaine, Paul Eckman.

Pour ce pionnier de l’étude des émotions, cette dimension est ce qui donne de la qualité à nos liens. Toutefois, dans l’étude réalisée par le département de psychologie sociale de cette université, ils soulignent que la tendresse du cœur est une pièce essentielle dans ce que nous appelons le souci empathique. Voyons ce que c’est.

Dans les moments difficiles, nous avons besoin d’un lien émotionnel profond

Lorsque l’on traverse des moments difficiles, il y a un type d’aide que nous apprécions plus que tout autre. C’est celle qui naît du cœur, celle qui est spontanée, celle qui se soucie vraiment et qui parvient à nous envelopper d’affection. D’autre part, il y a ceux qui ne donnent qu’une aide « instrumentale », ceux qui nous font une faveur juste parce qu’ils jouent, parce que c’est leur obligation ou parce qu’ils veulent juste avoir l’air bien.

Dans l’étude référencée, ils ont évalué précisément le souci empathique de comprendre quelles dimensions lui correspondaient. Ce que l’on peut constater, c’est qu’il y a en elle un lien émotionnel profond. Il y a une tendresse du cœur capable de se lier de manière significative avec ceux qui souffrent, avec ceux qui ont besoin de soutien ou d’aide. Il s’agit d’une réponse émotionnelle dans laquelle la compassion, la sympathie et l’affection convergent.

La tendresse du cœur, toujours si nécessaire

La tendresse du cœur n’encourage pas seulement un comportement prosocial. Comme nous l’avons souligné au début, c’est un promoteur de la survie du groupe, du bien-être et aussi du bonheur.

Dans l’univers émotionnel, c’est la tendresse qui identifie les personnes vulnérables avec un désir actif de les soutenirC’est un havre de paix où l’autre peut trouver un abri, un équilibre et un renforcement pour ses besoins.

Celui qui se permet de cultiver la tendresse ne se lasse pas de prendre soin des siens, de parler cette langue si importante dans les relations, qui nourrit les liens avec les enfants et même avec les amis. Etre tendre, après tout, ce n’est pas être faible. Il s’agit d’avoir le courage de se dépasser et de tendre activement la main aux autres, tant dans les actions que dans les sentiments.

Des temps difficiles, des cœurs courageux

Dans les moments difficiles, nous avons besoin de cœurs courageux. Nous avons besoin d’esprits clairs qui savent intuiter les besoins et de cœurs tendres capables de briser le moule de l’égocentrisme pour créer des ancrages, des ponts et des liens entre les gens. Une telle chose ne peut être donnée qu’à partir de l’affection, de cette matière dans laquelle s’intègrent la compassion, l’effet et la responsabilité personnelle envers l’autre, en le ressentant à son tour, comme une partie de soi-même.

Les jours difficiles, nous avons besoin que les gens ajoutent et non soustraientLe premier est un groupe de personnes altruistes et pleines de courage, qui savent transmettre la compréhension, qui savent être à la maison quand il fait froid dehors et que les autres se sentent perdus. Tous ces comportements, à leur tour, se répercutent également sur soi-même.

Comme Platon l’a dit à juste titre, en cherchant le bien de nos semblables, nous finissons par trouver le nôtre. C’est ce dont il s’agit, pratiquer le sens du mot l’humanité ; c’est-à-dire la capacité à ressentir de l’affection, de la compréhension et de la solidarité envers les autres. C’est seulement ainsi que nous continuerons à progresser en tant qu’espèce, c’est seulement ainsi que nous sculpterons les fondements d’un progrès authentique… basé sur l’harmonie et l’affection.

Gardons cela à l’esprit.