L’éducation émotionnelle : ce que nous devrions apprendre est la seule chose qu’ils ne nous enseignent pas

L’éducation émotionnelle est une réponse aux besoins sociaux qui ne sont pas suffisamment pris en compte dans les plans universitaires ordinaire. Parmi ces besoins figurent la présence d’anxiété, le stress, la dépression, la violence, la consommation de drogues, le suicide, les comportements à risque, etc. Tous ces problèmes sont, dans une large mesure, la conséquence de l’illettrisme émotionnel.

L’objectif de l’éducation émotionnelle est de développer des compétences émotionnelles. Nous comprenons les compétences émotionnelles comme l’ensemble des connaissances, capacités, aptitudes et attitudes nécessaires pour prendre conscience, comprendre, exprimer et réguler les phénomènes émotionnels de manière appropriée.

Les compétences émotionnelles comprennent la conscience et la régulation émotionnelles, l’autonomie émotionnelle, les compétences sociales, les aptitudes à la vie quotidienne et le bien-être.

Le développement des compétences émotionnelles nécessite une pratique continue. Pour cette raison, L’éducation émotionnelle commence dans les premiers moments de la vie et doit être présente tout au long du cycle de vie.

Il doit donc être présent dans l’éducation infantile, primaire, secondaire, familiale, des adultes, dans les environnements sociaux et communautaires, dans les organisations, chez les personnes âgées, etc.

« Une émotion ne cause pas de douleur. La résistance ou la suppression d’une émotion provoque la douleur.

-Frederick Dodson.

Le cœur sur le cerveau d'une personne

Est-il nécessaire d’inclure l’éducation émotionnelle dans les écoles ?

Daniel Goleman, psychologue auteur du livre Intelligence émotionnelle en 1995 et co-fondateur de la Society for Academic, Social and Emotional Learning est l’une des voix les plus autorisées à parler d’éducation émotionnelle. Il nous dit clairement que nous devons apprendre à contrôler ses émotions, en particulier les émotions vraiment stressantes et handicapantes.

Nous marchons toujours sur le monde des émotions, même si nous sommes souvent incapables d’identifier le type de carreau sous nos pieds. Tout ce que nous apprenons est conditionné par notre état émotionnel.

Nous vivons avec des émotions depuis notre naissance et elles jouent un rôle important dans la construction de notre personnalité et l’interaction sociale. Nous vivons nos émotions dans n’importe quel espace et temps, avec notre famille, avec nos amis, avec notre environnement, avec nos pairs, avec notre école, avec nos éducateurs, etc.

L’école est un domaine de connaissance et d’expérience supplémentaire dans lequel les émotions sont développées. Éduquer signifie envisager le développement intégral des personnes, en développant leurs capacités cognitives, physiques, linguistiques, morales, affectives et émotionnelles (Cassà, 2005).

Les contenus de l’éducation émotionnelle qui peuvent être travaillés à l’école sont les suivants :

  • Conscience émotionnelle. Il s’agit de la prendre conscience de son état émotionnel et la gérer par le biais du langage verbal et/ou non-verbal, ainsi que reconnaître les sentiments et les émotions des autres.
  • Régulation émotionnelle. La capacité à réguler les impulsions et les émotions désagréables, de tolérer la frustration et de savoir comment s’attendre à la satisfaction.

« Il est très important de comprendre que l’intelligence émotionnelle n’est pas le contraire de l’intelligence, ce n’est pas le triomphe du cœur sur la tête, c’est l’intersection des deux.

-David Caruso

Enfant avec un carton sur lequel est dessiné un visage heureux

Éducation au bien-être émotionnel

L’aide sociale a une dimension à la fois personnelle et sociale. C’est une réalité et travailler avec elle nous permettra de transcender la vision myopique du bien-être individuel… pour nous orienter vers le développement intégral des personnes au sein de leurs organisations respectives. L’objectif est le bien-être social en interaction avec le bien-être personnel (Bisquerra, 2011).

Des recherches récentes ont fourni des preuves des effets positifs de l’éducation émotionnelle. La conclusion générale est que le développement systématique de programmes d’éducation émotionnelle qui répondent à des conditions minimales de qualité et de temps de dévouement, ont un impact important sur le développement intégral des personnes.

Il faut garder à l’esprit que les compétences émotionnelles sont parmi les plus difficiles à acquérir. Un étudiant normal peut apprendre à résoudre des problèmes d’équations de deuxième année.

Cependant, l’automatisation de la régulation de l’impulsivité dans les situations de colère (et la prévention de la violence) nécessite des années de formation. C’est l’un des défis de l’éducation émotionnelle : lui donner l’espace nécessaire.

Dans l’état actuel des connaissances, un bon espace pourrait être configuré par des sessions hebdomadaires de 45-60 minutes pendant toute la durée du cours sur plusieurs années (Bisquerra, 2011).

« Changez votre attention et vous changerez vos émotions. Changez d’émotion et votre attention se déplacera ».

-Frederick Dodson.